samedi 11 février 2012

REPRISE DES HOSTILITES

Il arrive toujours ce fameux jour, où le grain de sable fait déborder le vase, où la goutte fait dérailler la machine - c'est comme vous voulez - Un vilain coup de vent qui secoue la maison pourtant bien rangée, ordonnée pour les années à venir. Lucky la Main Froide vous tord le coeur gentillement comme un huissier venu réclamer sa dette. Rien de bien méchant... Seulement une petite goutte acide qui vous taraude et vous met l'estomac au bord de la bouche.
Alors, il ne reste plus qu'a réouvrir la boite à soufflet. On voudrait écrire un texte doux et soyeux comme du poil de chat, traverser le chemin d'un pas débonnaire sans se soucier des ronces et des épines. On voudrait devenir une table en chêne qui sent bon la cire. Un silence monacal. Un poisson sans arêtes - mais n'est-ce pas les arêtes qui font tenir la chair -
Il nous faudra pourtant reprendre ces TER silencieux, ces bocaux chauds et humides qui serpentent au travers de paysages enneigés et vous emmènent vers la ville-hôpital noyé dans des fragrances incertaines - odeurs mêlées de shampoing, de plastique et de parfums bon marché - Emprunter des escaliers et des tapis roulants, plonger dans des cabas de bruit et de fureur où rien ne semble jamais s'arrêter. Eviter la machine à décerveler. Etre attentif au sens de la marche...
"Il ne se passe rien en Terre Adélie". Voilà que la machine s'emballe.
Voilà qu'il nous faudra être LA nous qui sommes de NULLE PART.


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