mardi 17 juillet 2012

SUITE

C'est un feu qui crache sa hargne, se fait fort de tout détruire autour de lui, et lance ses flammes comme un défi à la noirceur du ciel. Il s'octroie aussi le droit de brûler vive la sorcière qui saute par dessus lui. Pour peu qu'il accroche les pans de sa longue jupe, qu'il s'agrippe autour des anneaux de putain qu'elle porte aux chevilles et le tour sera joué. Quel bonheur ce serait de consumer son âme jusqu'au tréfonds. Quelle ivresse de tenir ces chairs de vie entre ses crocs brûlants, de faire bouillir ce sang et fondre ces graisses, de noircir ces os jusqu'à la moelle... Le feu est un meneur de sarabandes. Le grand ordonnateur des sabbats qui traverse les siècles. Il est l'arpenteur-cendrier, la main noire de l'inquisiteur, la folie des hommes qui fleurit dans les ruines et la désolation...
Mais la sibylle est maligne. Rapide et légère comme l'oiseau de paradis, elle frôle, caresse, se joue de la fureur du brasier.Voilà qu'elle s'empare des flammes, marche sur les braises, comme insensible à la douleur. Elle est la pythie qui domine le souffle ravageur. Elle active la vigueur du foyer comme une amante affamée pour mieux l'anéantir.
" Cette femme est un démon. Et tu sais, comme la faim, le désir est un mauvais compagnon pour l'homme de bien " me souffle Myan dans sa barbe d'un autre temps
" Garde ta vie en sourdine. Reste avec nous. Tu n'es pas taillé pour l'Autre Monde ".
J. Garson. L'héroïque Symphonie.

En parlant de Symphonie j'apprends que ce bon Jon Lord a rangé son bignou.
Good Luck Mec.

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