samedi 19 avril 2014

CENT ANS DE SOLITUDE

Tiens, regarde, le voilà levé AVANT les poules, AVANT le jour. Avec une furieuse envie justement de foutre la pagaille dans le poulailler. Faire bouger les bestioles à plumes... Y'a pas de raison... Se déguiserait bien en goupil, en ragondin, histoire de leur foutre les chocottes aux volatiles... Les faire sauter du plumard à toute vitesse comme quand elles traversent la route et que tu fais un écart pour pas les écrabouiller... Ca les ferait cotcocoter... En cadence.. L'ouverture de l'acte III du fameux " Quand j'ponds mon oeuf, j'me sens tout neuf " la trouille au fond du plumage... Et puis ça réveillerait le voisinage... Les pépères/mémères bien engoncés dans leurs pageots,  tout moites, tout fripés, tout mous et rapaplas tandis que lui a  déjà la machine qui implose... Leur mettrait bien un coup de trompette dans les feuilles... Histoire de les foutre en rogne pour tout le week-end... Qu'ils s'engueulent avec la bourgeoise et mettent des torgnoles aux moutards en regrettant le temps où ils étaient si bien au fond de leurs mères...  Y'a pas de raison, je vous dis... Il irait bien à la chapelle. Mais à ct'heure, elle est fermée. Le Bon Dieu pionce encore et le ratichon rêve d'une bonne soeur sans cornette... Lècherait bien les murs, mais là, il se rend compte que ça ne sert à rien... Que les fleurs de la tapisserie ne pousseront jamais au jardin d'Alice... Le tam-tam aussi, c'est exclu... Les bédouins tombés de leurs chameaux auraient vite fait de convoquer la marée-chaussée. C'est que c'est pas facile un bédouin au réveil... 
Alors il attend. Raide comme un phare au bord du l'océan qui clapote...
CENT ANS DE SOLITUDE... A la tienne Gabriel.

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