mardi 8 avril 2014

IMPOSTURE

Les revoilà sur le banc. Il fait un peu froid. C'est un jour noir de ciel gris et d'averses barbantes. Entre eux une bouteille comme une frontière. Une triste piquette à bas prix venue tout droit d'un Franprix au parking vide et aux caissières tristes... Une fiole de rata achetée avec des point-cadeaux...  L'un continue à boire, l'autre est abstinent. La cause ? De vilains strights de bowling qui se transformaient illico en jets de napalm, foutaient le feu aux choses molles qui servent d'habitude de réceptacle aux divers trucs qui alimentent la chaudière. Est bien menteur celui qui prétend que l'on supporte la douleur... Peut-être dans des conditions exceptionnelles, quand on voit le bout de la torture, que les bourreaux sont résignés, ou que l'idée de vivre fait son chemin à l'envers... Mais le feu aux tripes, les maux de caboche, les osselets qui se brouillent.... Soft Machine... Tu peux toujours gonfler les biceps, choper des quatris de coureur sur piste, te forger des pecs de déménageur, faut voir le reste... Descendre au fond de la barrique.... Tâter un peu le moût du tonneau... L'intérieur... Un amas de ris de veau, des choses visqueuses, liquides, des va-et-viens de glandes humides et tout le fourbi aquatique qui macère dans les tuyaux... Et quand d'un coup ça tournicote, ça dentelle, ça bouillonne comme le pot-auf à mère-grand, quand ça geysere d'Islande, quand ça volcanise, que des odeurs de bile te remontent par l'escalier, tu trouves vite une solution... Parce qu'une nuit de tempête tu as ouvert les yeux et VU l'intérieur...
- Quand même t'es un fragile toi...

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