dimanche 7 décembre 2014

UN AVANTAGE **

Tous les matins, je vais chercher mon vin comme d'autres achètent le journal local ou grattent l'attrape-fortune chez Robert le buraliste. Je connais la tôlière. Elle aussi me connaît. On se retrouve souvent tous les deux dans le grand magasin encore vide comme deux moinillons aux matines... Bien que je ne sois pas sûr qu'aujourd'hui les curetons viennent si tôt s'escaguacer les genoux sous la croix du pti'it défroqué... Les soutanes, kippas et autres turbans c'est plus ce que c'était... Constatez par vous-même...  Quand je sors mon billet de cinq, elle a déjà préparé la monnaie, et si je fais l'appoint comme les vieux du village ou que je rajoute un fromage, elle fait un peu la trogne d'avoir été dérangée dans ses habitudes...
On ne parle jamais du temps qu'il fait, ni de la neige qui s'approche à gros flocons, encore moins des gens de la politique ou de Madame Bobinneau qu'a encore oublié son parapluie... Non. On se salue simplement... Bonjour et Bonne Journée ça suffit.
Elle n'est pas du genre sous prétexte qu'on a rencard à l'aurore a me raconter sa vie... Moi non plus, d'ailleurs...
C'est un gros avantage entre nous.
** Journal Confus.

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