Moi, j'aime pas trop les mioches. Toujours à te tourner autour comme des mosquitos en manque, à te demander le pourquoi du comment de trucs que tu te rappelles plus. Que même si on emmène tes neurones à l'Eléphant Bleu pas moyen de trouver un réponse A Déquates ( Pardon ! ). Sans compter que s'ils font une connerie ( y peuvent pas s'en empêcher ) y prennent des airs de rosière surprise par des pensées impures. Ils te regardent en biais ou se fourrent sous la grosse armoire qu'est dans le couloir et tu peux toujours leur promettre tous les malheurs du monde ils s'en battent l'oeil ( de perdrix ) attendant patiemment que tu jettes les armes, fatigué que t'es des moulins à vent...
D'un autre côté - On sait pas trop lequel, mais y'a toujours un " autre côté " - Z'ont toujours la banane avec leurs petits crocs tout neufs qui brillent comme les ratiches en jonc d'un vieux gitan. Ils te tripotent gentiment sans mauvaises intentions, quand ils ne te claquent pas la bise, que depuis Josette dans la cour de récré t'en as plus eu des si baveuse... Z'ont des innocences d'antilope, des mirettes de bébé phoques, et sur leur guibolles en vermicelle, ils rigolent... Ils rigolent, comme si tout ça c'était une vaste blague...
Alors forcément, tu mets de côté ta tronche de Brigitte Bardot Vieille, tu baragouines dans ton vieux dentier et tu leur fais les crêpes au choco qu'ils aiment tant qui tacheront leurs doigts et la nappe à carreaux du salon, que c'est drôlement dur à faire " partir les tâches " selon Suzanne Bobinneau qui s'y connaît en matière de lessive...
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