lundi 2 mars 2015

DE QUOI J'ME MÊLE...

Un vieux gars moitié à l'ouest, moitié alccolo, qui tient à peine sur ses pattes et qui comprend que dalle ce qu'on lui raconte... Un vieux type bancal qui veut acheter une camionnette, un compresseur. Qui croit qu'il a gagné un million de dollars et veut se rendre à Lincoln Nebraska chercher son pognon pédibus jambus (Peut même plus conduire le garçon )... C'est bien un road-movie chez les centenaires,  chez les débris, les laissés pour compte, les ceusses qu'ont un pied dans la mouise que raconte ce petit film. C'est l'Amérique grise ( le film est tourné en noir et blanc, classé Indé avec tous les tics que comporte ce genre de cinoche ), l'Amérique des sans le sous, des obèses mal nourris ( les deux frangins sont extra dans la connerie ) des espaces qui s'arrêtent jamais, qui foutent la gerbe... l'Amérique du Vieux Mc Carthy, les pèquenots garantis sur facture...  Le silence des poteaux électriques, les champs de maïs pourris, les églises baptistes et tous ces gonzes accoudés au bar qui s'emmerdent dans la grisaille. C'est la Beauce frenchie quoi ( Un amour impossible dans une beauce impassible disait le poête ). C'est Heineke au pays des Ricains, Bergman qu'aurait un coup de blues ( c'est vous dire ! ).
Je sais... Raconté comme ça, ça donne pas envie... Pourtant faut bien reconnaître que c'est tiré au cordeau. les acteurs sont impecs ( c'est pas possible qu'ils JOUENT ou alors méritents tous un oscar ), les dialogues sont futés - Tu sais les gars d'ici à force d'avoir le nez dans le cul des vaches et des cochons, ça les excite... et la BO fait penser justement à NEBRASKA l'album du Boss ce qui n'est pas plus mal. Un joli moment à passer entre amis avec une Bud et un paquet de chips...
NEBRASKA
Alexander Payne.

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