ROLLERS...

J'entends déjà les mauvaises langues qui ricanent derrière mon Do... 

- On voit vraiment que ce type-là est pensionné par l'Etat, qu'il a rien d'autre à foutre qu'à nous seriner avec sa rue, son quartier, sa déprime post-coïtale et les ficelles que tire Madame Suzanne, bien planquée derrière l'occiput, pour lui faire oublier ses doudous, ses pantins et le Best Of de Serge Lama...
- Nous qu'on se crève à chercher le pou dans la paille des " primaires de la droite ", nous qu'on fouette nos chats soir et matin, en évitant le harcellement au boulot, la bouffe à la cantine et la redevance télé, voilà que le chenapan est tout heureux de pouvoir fouler le ruban d'asphalte ( refusé ! ), le billard à trois bandes ( refusé ! ) sans se tordre les baskets dans les trous et les plaques d'égout...  On peut être sûrs que le vieux libidineux voyant de si pimpants trottoirs, va nous remettre toutes les nanas du coin au tapin... D'ici qu'il nous fredonne " La complainte des filles de joie " en cherchant sa baguette, y'a pas loin... Nous prend vraiment pour des quiches ce bouffon... Pas étonnant que les lecteurs ne se bousculent pas au portillon et que le Goncourt lui passe sous le nez...
*** Moi, j'men fous... Je cours m'acheter une paire de rollers et je dévale la pente....
Marée Noire.
Goudron Editions.