lundi 16 janvier 2017

RETRO-FUTUR ( 1967 -1970 )

Y'a plus guère que les vieux champignons des années passées, les fouilleurs de ruines ou les spécialistes de la zique pop pour connaître ( et se souvenir ! ) de Keith Emerson et de son groupe The Nice...Le gars, organiste complètement foldingue, mais néanmoins talentueux, tripotait son instrument comme un Jean-Sébastien sous acide... Vous ratatouillait des " classiques " à sa sauce ( America du bon Bernstein  qui s'en est jamais remis ! ) en rajoutant du piment fort qui faisait passer les tacos mexicanos pour des galettes bretonnes au sucre... C'était le début de la musique dite " progressiste " qui allait envoyer le bon vieux Roque and Raul aux orties et faire chier la moitié de la planète pendant une décennie, l'autre moitié s'envolant toute nue dans les effluves de Timothy et Cie, les grands festivals les nichons de Grace, ce qui n'était pas mieux...   Transformer les Cailloux en " Their Satanic... " un peu perdus sans Muddy, faire atchoumer le Sergent Poivre,  préparer la route pour le " Tommy " du beau Pete et mettre Ziggy sur orbite ( To be played at maximum volume... ). Le " tchac tchac poum " traînait la patte, éberlué par tant de maîtrise, et s'en retournait au bar en attendant des jours meilleurs... Les fanfreluches et paillettes ( Brian Eno et sa bande de Roxy... Des voyous que je conserve bien au chaud en attendant l'apocalypse ! ),  le flutiau d' Anderson, les Tangerine, les Yes et consorts, ça ferait une parenthèse bien propre sur elle jusqu'à ce que le vieux J. L. Hooker tape du poing sur la table, convoque B.B. Bronzy illico, pousse aux Cream et appelle Beggars Banquet à la rescousse... C'est Jimi qui met le couvert et l'on se dit que les choses sérieuses vont reprendre... Mais le bougre est têtu. Après avoir saccagé tout le stock des orgues de ce monde, il s'acoquine avec deux pointures de la rythmique ( des gars qui transforment Ginger et Jack en blancs-becs ! ) fonde Emerson Lake and Palmer ( pas difficile à se rappeler c'est leurs blazes ) et repart sur la route... Attila descend de son canasson, enfourche un clavier, découpe un synthé et c'est rebelote pour le bazar... Comme disait l'autre, après chaque prestation, y'a plus un brin d'herbe qui repousse... Ces types-là ont le feu aux fesses, allument des incendies partout où ils passent. On raconte dans les milieux autorisés que la flute du petit Mozart se désenchanta de dépit et demanda à rejoindre Jethro Tull, qui faisait aussi une belle carrière ces années-là...
Si je vous bassine avec le gredin ce matin, c'est que le poste diffuse sur " Radio Classique " - tu sais la TSF où les gonzes causent plus doucement qu'un curé pédophile pris en flag ( des gars sérieux qui vont pas perdre leur temps avec Tata Yoyo !) - un machin qui ressemble diantrement aux élucubrations du Keith en furie... J'ai loupé le pedigree de l'Oeuvre parce que je touilllais mes nouilles et surveillais une gamelle de lait sur le feu, ce qui est bien plus délicat que de foutre en l'air un harmonium, vous en conviendrez... Une partoche du XVIIIe que ça nous rajeunit pas... Déjà que 1967, c'est loin...


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