jeudi 2 février 2017

PIECES DETACHEES

ACTE II
Faire l'unijambiste dans la niche - fût-elle plus exiguë qu'une chaumière de nanti - pour retrouver la guibolle et son extrémité, demande une concentration de tous les instants - concentration qui comble de malheur, se perd facilement quand tu sers pour la balle de match - et le couloir étant plus sombre que l'âme de votre serviteur, c'est une longue marche qui commence.... L'ampoule au plafond s'est éteinte depuis longtemps... On n'a jamais su vraiment si c'était un accident ou un suicide... Vivre toute sa vie au bout d'un fil, ça donne des idées... Il pagaye des mandibules, bouscule un guéridon de passage qui conversait avec les esprits, s'oriente vers une paire de nichons gonflés à l'hélium sortis tout droits de l'univers du Maestro,  dont les mamelons mordorés le guident vers la cuisine où une loupiote allumée de la veille finit de se consumer ( Rappelons pour les distraits que notre héros a peur du noir plus que du méchant loup et que la moindre lueur d'espoir ( ? ) l'attire comme  les phares de bagnoles chopent le garenne en bordée... ).
En équilibre instable sur ce qui lui reste d'orteils, lesquels menacent de quitter le rafiot et réclament une juste répartition des tâches, il finit par atteindre le bouton magique qui éclaire sa vie et ses idées noires...  Courageusement ( notre vilain est courageux, le saviez-vous ? Seulement pendant les heures de service... ), il prend son élan - qui n'a rien à voir avec la tendresse ou un cervidé de Sibérie ( Orignal si vous voulez... ) - et atterrit dans le salon où il constate avec dépit - qui n'a rien de commun avec celui de la vache - que ses pièces manquantes sont bien là, posées sur le coin du piano et, ce qui ne gâte rien, sont accompagnée de la moitié des doigts de la main gauche, d'une mèche de cheveux et d'une pétition ( quatre signatures au total ) réclamant la fin de ce récit incohérent et la mise au placard de l'Oteur qui, c'est une évidence, ne comprend plus rien au monde qui l'entoure... Pas facile de rafistoler tout cela...
Si la nuit prochaine, quelques neurones viennent à disparaître, l'Ecrivaillon trouvera la force de prononcer cette phrase célèbre de Jules Maraîcher ( 1898 - 1936 ) " Eh ben ! C'est la fin des haricots ! ", maxime que vous reprenez à votre compte quand vous cherchez ces foutues clefs de bagnoles que vous aviez pourtant laissé sur le coin du buffet...                                            

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