samedi 4 mars 2017

L'ADDITION ( 7 )

Monseigneur... Monseigneur... Cette fois-ci, il faut que tu t'en ailles... Que tu retournes sur tes terres pendant que quelques serfs sont encore disposés à les labourer... Entends le vent mauvais qui souffle et met tes moulins à l'envers... Les fous quittent la cour, une vraie envolée de moineaux... Ceux qui rêvaient de faire des galipettes près du trône, de profiter de ton sillage pour jouer avec la couronne, les voilà qui désertent le navire... Faut reconnaître que ces rats-là se doutaient bien quelque part que le rafiot était plombé au départ par de sales affaires... Ils jouent les innocents, font des yeux de Chimène au vieux Rodrigue, Duc de Bordeaux... Ils s'indignent les fats ! Aiguisent dagues et coutelas, tandis que tu t'obstines, avoines les juges, les gazettes, fais des moulinets dignes d'un dictateur sud-américain... Tu serais " victime " d'une cabale... Des diableries, et conjurations lancées par on ne sait quels " cabinets noirs . Nous qu'on n'est pas des perdreaux de l'année, on connaît la chanson... Complots, machinations, que c'est pas moi qu'ai volé l'orange du marchand...  Dis donc beau merle, qui savait que la mèche était humide et qu'elle finirait en pétard mouillé ! Assassinat politique dis-tu ! Notre Bon Roi Henri, Bakounine, Léon Troski, Ben Bellah, voilà des barbouzeries dignes de ce nom... Mais toi... Arrête la coke ! Même ton pote Vladimir, pourtant spécialiste des coups tordus, te dira que tu dérailles... Quant à mettre le peuple dans la marmite, pour sauver tes abattis, méfies-toi... Y'a rien de plus soluble que la populace... Regarde les ribauds et ribaudes se tourner vers la taulière de la Cour des Miracles... Se chopent des éruptions à la moindre promesse de la Blondasse... Pieds et poings liés aux spadassins de la sorcière... Alors, le peuple... Il te pendra haut et court Place de Grèves, si t'insistes... Et ce n'est pas les pôvres cathos qui pardonnent ( on ne sait trop pourquoi ! ) tes mensonges, tes roueries,  qui changeront la donne...
Faut t'en aller... Mon gars... Faut t'en aller...
Tu frises le ridicule, le Bourgeois Gentilhomme de l'histoire dont tout le monde finira par se moquer...
Edito.
Toto.

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