mercredi 9 août 2017

MATHIAS

Un moment j'ai cru qu'un rêve furibard faisait le grand écart et que les démons du sommeil dansaient la bamboula-samba dans les draps moites froissés par de longues phrases sans ponctuation aucune  comme pour aller plus vite en besogne comme un mantra en boucle le chant du muezzin lancés dans  la Zone de ce Mathias Enard l'Orientaliste que je relis chaque été comme d'autres reprennent une Madeleine ou des bains de minuit dans la piscine d'hôtels Libanais ou Syriens avant les grands chambardements moi qui ne suit pas assez instruit assez cultivé - Dieu m'est témoin pourtant que le soc de la charrue souvent s'enfonça profond dans ma glaise traçant des sillons en forme de cicatrice de mystérieuses figures géométriques tatouées sur ma peau d'Inca - moi trop proche des mouches de bar trop éloigné des mystères de Sainte-Sophie de l'Iran où cette impératrice de roman-photo crée un musée d'Art Moderne achète les grabouillis de Pollock pardon les taches et se fait tirer le portrait par le bigleux Andy pendant que son shah de mari frise les moustaches des vendeurs de babouches que l'Occident fait courbette devant son habit d'apparat et sa mane pétrolière avant que le Belphégor de Neauphle le Château ne mette de l'ordre dans tout celà à grands coups d'anathèmes et de Coran pourri toute l'Histoire  qui défile dans ce train qui va vers Rome tous ces évènements qui osons l'avouer m'encombrent quelquefois  moi qui n'aime que les points de suspension du petit Père Celine et les gros mots du Commissaire bien nommé voilà que je ne rêvais pas qu'une petite pluie faisait tambour sur le toit du gourbi et que les virgules commençaient à me manquer sérieusement...

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