mercredi 2 août 2017

PLUS TARD...

J'y vois pas beau...
Y va faire du temps...
Par chez nous, c'est comme ça qu'on parle... Enfin le " Grand Raym " quand il met à l'abri chaises, tables et parasols, déplie ses longs compas en rangeant les cendriers, les derniers " bocks " et les dessous de table ( le grand est un peu malfrat ! ),  parce qu'un foutu orage digne d'un tonton chanteur se prépare... Faut voir les choupinettes traverser la place... Les jupettes en bataille qui vous remontent là où un honnête homme ne mettrait jamais les yeux, le sac de plage calé sous les coudes comme si que ( c'est comme ça qu'on jacte par chez nous ! ) un apache de musette allait s'en prendre à leur carte de bus et leur Aiephone... Mais c'est bien connu, le vent malin de l'autre baltringue se fout pas mal de la bienséance ( refusé ! ), de la pudeur et de la soutane de monsieur l'abbé qu'a bien du mal lui aussi à garder ses burettes au sec..
Vous devriez rentrer les gars...
Z'allez être rincés comme le linge de Madame Suzanne...
Quand tu stationnes depuis un moment dans ce bled, que tu as une chopine à finir, tu sais bien que l'orage par ici est comme un gamin capricieux... Il tape du pied en braillant tout ce qu'il peut, se prend pour l'autre andouille qui tape sur ses cymbales dans ce truc de Berlioz que ça t'arraches les tympans, et s'en va jouer plus loin... Ici, depuis toujours, on pactise avec les éléments. Tu verras jamais le Tacon venir mouiller le charbon dans nos caves, ni la Main Morte te dégringoler sur la margoulette...
N'empêche, à faire les zouaves - toujours plus malins que les z'ôtres -  " Le temps de finir la bouteille " de Monsieur Leprest,  on s'est retrouvé trempés comme la soupe d'Augustin, un type dont je vous parlerai plus tard, si le Bondieu de Dieu m'en laisse le temps...

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