mardi 10 octobre 2017

JUSTE AVANT...

On s'asseyait sur le banc, derrière la maison pour choper les derniers instants - Juste avant la fin du monde - quand le soleil clignait des yeux et nous chauffait la couenne avant d'aller se pieuter... Bien calés au bord du gouffre - un godet dans chaque main pour monter dans les tours - nous respections une minute de silence en hommage à personne, ce qui arrangeait bien les choses...
L'image se figeait, impressionniste. Le temps suspendait son vol comme dans cette panouille d'Alphonse qui, nous indique le catalogue de l'Office de Tourisme,  médita auprès de la rivière qui passe près de chez nous... Avant de finir la bouteille de Monsieur Leprest, on avait perdu la conscience du monde qui tournait autour de nous comme une bourrique...
Même les clebards qui d'habitude mettaient le bazar dans les galeries à mulots, creusaient des cratères à rendre jaloux le Vésuve ou grognaient au cul du crapaud ( n'oubliez jamais jeunes damoiselles : un prince trop charmant, c'est juste un crapaud qui a réussi ! Ndlo ), qui avait élu domicile dans la tourbière, ces cabots toujours énervés par les mouches, les moustiques et les infos du soir, posaient leurs popotins, se léchaient les papattes et souriaient en attendant la gamelle... Faut préciser, que Monseigneur à peine disparu derrière les sapins, ces foutus bestiaux revenaient à leurs premières amours : croquettes et nonos... Des vrais coucous suisses qui gueulaient après la bectance qu'était toujours en retard... Les premières étoiles amenaient la rosée frisquette sur nos paletots et on tirait au sort pour savoir qui préparerait le frichti...
Ne me demandez pas où ? quand ? J'ai oublié... Je sais que c'était " Juste avant la fin du monde "..

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