LA SAVONNETTE...

Le néon qui brille au-dessus du miroir vous fait vite comprendre que vous n'êtes plus la plus belle du bal... Finis le carrosse en citrouille et les canassons du quinté, vous voilà devenu la méchante reine des contes à deux balles, la pythie du bidet aux oracles douteux... La tronche froissée comme une serpillière, le pif de Croquignol et - c'est facile - les valoches sous les yeux, plus difficiles à porter que les espérances de médaille d'un fondeur brésilien à Pyeongchang ( tu parles d'un blaze ! ) vous torchent en deux coups de gant, la visite du chantier...

Inutile de nourrir des regrets. Le chien, le chat, même le poisson rouge dans son bocal qui s'écaille doucement ( pas le bocal, le poisson ! ) font partie de la cour des miracles... Manquent plus que quelques Freaks pour danser à la Monstrueuse Parade, la barbiche méphisto de F. Zappa et le fantôme de Dalida pour clôturer le débat, et penser qu'une belle matinée va commencer....
- Z'avez tous des belles têtes d'assassins ! ronchonne Madame Suzanne en extirpant ( refusé ! ) sa jambe folle de la baignoire, très en colère ( pas la jambe, Suzanne ! ) parce que la savonnette lui a filé entre les miches, pour s'en aller faire des bulles avec son petit canard. Ce qui n'a rien d'anodin, vous en conviendrez...
De quoi " passer un savon " à toute l'assemblée avant l'heure du ti't dèj,  mais pas de quoi rigoler devant un épilogue aussi nul...