jeudi 29 mars 2018

VISITE MUSICALE

Tous les ans, à pareille époque, je frise mes moustaches de sapeur ( tiens ! tiens ! ), remets mes tifs dans le sens de la marche, et, dans un excès d'enthousiasme,  dû sans doute aux gouttes de l'hiver qui dégoulinent du toit, déplie mes guibolles de héron funambule ( ? ) et ouvre toutes grandes mes oreilles de baudet, pareilles aux parachutes de Gainsbourg en chute libre. N'allez pas croire que c'est si simple ! Il faut décaper la bête du sol au plafond, avec des produits souvent prohibés par la faculté... Enlever les odeurs de vieux bouchon, de nougats pas frais,  prendre de nouvelles mesures pour tailler un costard digne de ce nom... Rayer de la carte les vieux rockers de l'hiver, les rouleurs de mécaniques et le Grand Orchestre du Splendide que c'est vraiment de la bombe quand tu l'écoutes à donf au milieu de la nuit, et que les voisins gueulent à l'assassin ! ( Même pas vrai ! )
Bref, tous les ans, à pareille époque, et ce pendant vingt-quatre heures chrono, je réécoute l'intégrale de Notre Ami à Tous. Je pousse ma brouette jusque chez l'Auvergnat...  Tape le carton avec le Vieux Léon et des gigolettes qui sourient benoîtement ( refusé ! ) à la moindre tape sur les fesses, aux mots gentils et aux sourires du turlupin. Ce n'est qu'une affaire de Pénélope, et ça change tout ! Ça permet de tenir une année de plus, d'oublier les malfaçons de ce monde en guenilles...
Si un matin de 2158 après J.C. vous me croisez dans la rue, sifflotant " Un Jolie Fleur ", ne vous étonnez-pas... J'aurai retrouvé le moral.
Le Merle-chanteur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 H                                                                                                           U                              ...