Ca ne ratait jamais ! Quand l'automne pointait ses feuilles mortes et dressait les premiers poils des moutards en partance pour la censure sociale, il soufflait au fond de sa tête une douce brise " Brelienne "... Des vaguelettes de chansons, des rouleaux de mots qui venaient s'échouer sur sa plage de Knotte-le-Zoute... L'Homme de la Mancha entrait par effraction, s'installait sous la pendule ( qui dit oui, qui dit non ) et d'un coup prenait toute la place. Il lui venait des envies de connaître Bruxelles, Bruges ou Amsterdam, ces ville rêvées où il n'irait jamais, d'enfourcher un char à voile pour se coltiner avec le fameux Far-West qui avait tant remué le Grand Jacques, la solaire Barbara et leurs indiens...
Entre une balade en forêt et quelques accords d'une guitare mal accordée avec l'époque, il chopait une grippe qu'on ne soignait pas avec du vin de messe et des incantations véganes... L'Oncle Benjamin rotait à la face de tous les trouducs nationalistes, de tous les sermoneurs en robe de bure ou en burka, une valse à mille temps qui ne durerait que l'espace d'un instant...
A la première neige, il renfilerait ses pantoufles, flatterait ses matous et, la moustache-gitane au coin du bec, il se souviendrait,
de toutes ces belles passantes
que l'on n'a pas su retenir...
Mais cela est une histoire Sétoise non ?
Mais cela est une histoire Sétoise non ?
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