jeudi 11 octobre 2018

COCO TOXICO

Bon dieu ! Je n'avais plus de cigarettes, et comme toujours dans ces moments-là - et ce n'est pas les tubards  qui me contrediront - l'envie de cloper qui s'installait dans mes synapses prenait des allures de troisième guerre nucléaire ( les deux premières s'étant déroulées dans un univers imaginaire qu'il serait trop long d'expliquer ici ! ). Je cherchais vainement un dealer au milieu d'une foule bigarrée qui bousculait mes idées reçues sur l'ordre, la méthode, et la meilleure façon de marcher enseignée jadis par le bon C. Miller, et son acolyte, le non moins bon Patrick D. parti sur un coup de fusil dont on avait perdu la trace.
Des musiciens ( ? ) plus hirsutes que des hérissons en colère, tapaient sur des cymbales et soufflaient dans de drôles d'instruments pareils au duduk des Invalides, ce qui n'était pas pour me déplaire, étant moi-même un joueur de flute à bec et de saxophone mal embouché... Une façon comme une autre de mettre l'ambiance sous le chapiteau qui abritait une exposition de machines agricoles et une buvette sentant fort la pisse et la bière que n'aurait pas renié le Grand Jacques d'Amsterdam.
Il était tard quand j'ai aperçu la carotte du buraliste qui brillait comme un phare de marin, mais la cohue m'empêchait de rejoindre le port, et des idées de génocide planaient sur ce monde en goguette. Tous ces couillons ignoraient qu'en état de manque, j'étais capable de n'importe quoi...Un triste matin d'hiver,  ne sachant plus qui allumer, j'étais sorti à loilpé sur le boulevard en chantant la Bite à Gudule, c'est vous dire...
Quand une vieille d'avant-guerre m'a tendu un paquet de Gauloises Blondes, j'aurais parié qu'elle était une Gitane qui lorgnait sur mon avenir sans filtre...
Coco Toxico.

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