Nous revoilà dans le grand blanc. Au beau milieu d'un reportage de National Géographic ou d'une leçon de chose du vieux Nico l'écolo. Ici, bien sûr, pas de phoques, d'ours polaires ou de zibelines... Pas de girafes on plus...  On ne sait pas trop où sont les pôles, et l'on s'en fout comme de notre premier bonnet. Ne nous cherchez pas sur le pont du Pourquoi pas ou dans les steppes sibériennes de S. Tesson.  On ne vas pas se geler les arpions non plus, ramener des osselets de mamouth ou de yéti... L'aventure conjuguée carte postale, ça suffit à notre bonheur... On glandouille.. On se chauffe la ganache, à l'abri d'une vieille grange qui a sans doute connu les sans-culottes avant les gilets jaunes... Je repense à Voltaire, à la " Main Morte " quand les serfs jurassiens s'émancipaient, ne voulaient plus raquer au bassinet. Vous voyez, déjà à cette époque, on faisait chauffer les fourches et les mousquets... Y'a un matou tout noiraud qui vient se frotter, mais ce n'est pas un mauvais présage. Juste le greffier du coin qui vient aux nouvelles.

Je sors kiki pour faire quelques traces dans la neige, marquer mon territoire, et j'entends la voix de David, l'angliche qui rameute ses attelages de traîneaux et quelques touristes perdus dans la toundra...

Faudrait pas que ça dure trop, l'histoire.

On pourrait croire que la vie est belle...

Journal Confus.

13/02/2019.

Les Molunes.