mercredi 10 avril 2019

Tous les matins, c'est la même chose. Au moment du caoua, et des premiers émois,  on se bigorne avec ma plante verte. Je l'agace avec ses quelques feuilles tombées pendant la nuit. Elle rigole de ma prochaine calvitie, de mes ratiches branlantes, et des mots en vrac qui logent sur ma menteuse. Les infos défilent, la pendule tic-tac. Elle ( la plante ) et moi ( moi ), sommes de vieux complices. Comme ma pomme, elle a la couenne plus dure qu'un huissier de justice, a survécu à des déménagements aléatoires, des crises de foie, et supporté plusieurs élections présidentielles.
Elle prétend qu'elle aura beaucoup de peine quand je partirai, au pays des verts pâturages,  menace de sècher sur place si je ne change pas les ampoules du couloir, et l'eau du poiscaille.  Vous pensez bien que je ne me laisse pas abuser par de telles récriminations ( refusé ! ). Déjà que le matin, faut pas me faire tartir avant la dixième cigarette...
" Si tu continues, je te raccourcis je te découpes en morceaux, je t'écartèle " parce que j'aime bien l'idée de la trucider en place de Grèves. Voilà ce que je lui dis à ma plante verte. Qui c'est le chef ici ?
Le Merle vengeur.

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