nino...

Depuis deux jours, le ciel ressemblait à une soupière qui déborde... Ça glougloutait le long des trottoirs et les trocsons avaient replié leurs terrasses. C'était triste et laborieux comme les grimaces des dirigeants L.R. à la téloche. Le plafond était bas pire la cervelle d'un sportif en maillot, et Mézigue sentait le chou  et la saucisse sous les aisselles, la faute à un déo acheté à la sauvette au vilain qui tenait commerce à la Foire aux Affaires ( Il avait laissé tombé Chanel depuis que ce gandin de Karl était parti respirer d'autres fragrances ). Mézigue pensait sérieusement à se laver les arpions et les parties intimes tout en pestant contre le gars de la TSF qui roupillait entre deux cantates de Bach, égrenant ( le gars ),  des poncifs dignes d'un Manu lorgnant sur les prochaines municipales...

Dépité et sans pitié pour les croissants rassis qui réclamaient de faire trempette dans le bol de caouia, malgré une conjecture défavorable et des bourses en berne, le baudet coupa le sifflet au sinistre ronronneur de la radio, farfouilla  de ses neuf doigts crochus ( le dixième avait disparu dans la tempête Miguel ) dans un pile de CD datant de l'autre siècle. Il hésita longuement entre un " Best of d'Arno " ( vous dire l'époque ! ) et l'intégrale d'une Yvette Horner toujours guillerette avec ses doigts magiques et sa choucroute en accordéon. La coquine ne faisait plus guincher le Tour de France depuis belle lurette, mais le souvenir restait bien encré dans la prose à Blondin...

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