mercredi 21 août 2019

les ouvreuses...

On s'est regardé un peu de travers comme deux vieux matous qui se rencontrent sans avoir jamais été présentés. Deux bigorneaux entourés de fumées toxiques, chacun échoué sur son rocher, secoué par les embruns...
Elle m'a parlé " D'une vie à coucher dehors " du fils Tesson, ce coquin qui nous régale avec ses aphorismes en bouteille, son " livre de chevet " comme on dit dans les salons de mes deux... D'Altamont et de P. Fonda ( heureusement que la jeunette apprécie les Cailloux et Consorts des années de braise, ça rapproche les continents... ). Moi, comme d'hab, j'ai fais le malin avec les concertos pour piano de Rachma, des diableries de gandin abonné à France Musique... Des machins que t'écoutes les yeux au ciel, comme quand tu te barbes aux vèpres du matin, que tu lorgnes les ogives du bon dieu, prètes à te foutre sur la margoulette si tu te mélanges dans les Avé ( César ! ).
Et pis tout le reste. Les mal peignés du cinoche : Ces seconds rôles dont on oublie les noms, mais jamais la gueule. Ferdinand bien sûr... Georges Moustachu et Georges Moustaki... J'ai pris des nouvelles de François Bertillon, d'Anne-Lyse Crochet et d'Emile Leborgne, des gens que vous connaissez pas... On s'est un peu chamaillé autour des chansons de mon dernier album en cassant la croûte, et, au moment d'aller se pager, les chopines aidant, on ne savait plus dans quelle travée on habitait. C'était pas très grave. L'écran s'était rallumé, et les ouvreuses avaient foutu le camp.


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