vendredi 21 février 2020

Faut bien reconnaître que quelquefois, toute cette verdure, humide et moussue comme une couche de centenaire, me barbe... Je rêve de ronds-points, de feux tricolores, d'embouteillages sur le périph, de klaxons, et d'autobus avec plein de morts dedans. J'aimerais sentir les fumerolles qui s'échappent des pots des diligences, où les cow-boys enragés font des doigts aux indiens en scoot, et gueulent après cette conne qui déboite sans clignoter... Les piétons qui se bousculent pour échapper aux tire-laines toujours avides d'aie-fones, les clochards qui s'engueulent autour d'une chopine, quelques chinois dignes du Grand Jacques, les sirènes, les pinpons, les giros qui girotent, les livreurs en double file, les " va chier hé connard ! " bref, toute la panoplie du bazar... Tout ce monde sur la piste que les grands fauves prudents, ont délaissé pour s'en aller boire le long des golfes clairs... Je voudrais les terrasses des bistrots qui débordent sur les trottoirs, les loufiats à plateaux, le gilet hargneux, déjà fatigués de prendre leurs jambes à leur cou, les hommes-sandwich, les négresses vertes ( ? ) la foule sur les Champs ou sur la Cinquième où je n'irai jamais...
Et puis, un méchant coup de vent me secoue les osselets...  Pas besoin d'être Jérémie pour d'viner l'sort qui m'est promis ( ? ), je finirai au fond d'une de ces marmites qui bouillonnent, où des pêcheurs silencieux, taquinent des gougeons qui rigolent... C'est toujours mieux que d'être écrabouillé par un taxi qui roule à contre-sens...
Glandeur nature.

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