J'ai signé sur mon honneur ( celui de Balkany étant caduque ) que ma sortie était motivée par un besoin impérieux d'entendre siffler les piafs. C'est eux qui donnent le La dans ma vie de compositeur,.Eux qui ,symphonisent à ma place, sur le clavier bancal de mes doigts gourds...Il me manquait seulement le dernier mouvement de la cantate en Merle Majeur pour terminer l'Oeuvre au noir que mon artisan en barbouille me réclamait après avoir terminé la salle de bain, et installé une douche italienne qui n'en menait pas large vu les circonstances.

J'avais aussi besoin de savoir si le clapotis des poiscailles en eau douce marquait toujours le tempo vu l'absence de pêcheurs à la ligne, occupés ( les pêcheurs ) à trier les lentilles dans la cuisine, confinés par une mégère apprivoisée que le grand William n'aurait pas renié. Il faut savoir qu'en " temps normal " le fretin adore jouer de la queue du piano ( ? ) et des nageoires en se foutant de la gueule des asticots qui frétillent au bout de l'hameçon...

Au contrôle, deux flics qui s'ennuyaient dans cette ville déserte, et comptaient leurs points de retraite au cas z'où, n'ont rien compris à mon charabia. J'écris, et je crapaute de plus en plus en Ut,  Contre Ut,  ou en clef de fa quand le sol se dérobe, ce qui ne facilite guère la vie sociale, j'en conviens... M'ont fait signe de retourner chez moi, et d'apprendre l'accordéon musette pour le prochain grand bal du 14... D'un autre côté, on n'est pas sûr qu'il ait bien lieu ( le bal )...

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