Paraît qu'il y a foule au purgatoire... Qu'on se bouscule au portillon pire qu'aux grands départs estives, quand les teuf-teufs et les totoroutes sont débordés... Les autorités divines sont submergées par la vague. Z'avaient pas prévu une telle affluence... Pensez tous ces maccabs pris par surprise, trois petites toux, et puis s'en vont comme les marionnettes de la fable... Z'ont pas eu le temps de faire le compte de tous leurs péchés, de réclamer l'absolution aux ratichons du coin, qui par ailleurs se confinent au fond des confessionnaux pour échapper au malin. Sont persuadés ( les ratichons ) que le Bon Dieu les abandonne. Du  coup, ils se goinfrent d'hosties non consacrées et de vin de messe... Les voilà redevenus des moinillons lubriques, ce qui ne facilite pas les confessions...

Les séraphins ne savent plus où donner de l'auréole... Faut trier, classer dans l'ordre ( un gros gain dans la cinquième ! ) séparer le bongraindubourg de la mauvaise graine... Les matous des villes et les rats des champs... Chacun ramène son petit vice sous le manteau. Les tueurs en série ( saison 10 ), les voleurs, les menteurs, les évadés fiscaux, les cocus assassins, les jardiniers ( assassins en herbe* ), les faux-frères et les bonnes soeurs, les accidentés de la route, et la Femme d'Hector ( pour que vous n'oubliiez pas ! ). La salle d'attente est devenue un parking où chacun gueule pour avoir sa place et son caddie... Et ne comptez pas sur les mécréants, les athées, les gauchos de la pampa, ceux qui cherchent l'entrée du bistrot, les mal polis, les damnés de la terre, les barbus, les poilus, ceux qui ont long nez, et oreilles basses, les grandes gueules, les vicelards, et votre serviteur pour arranger les choses...

Les plus malheureux dans l'histoire, c'est les calanchés de " mort naturelle ". Z'avait pris leur ticket, réservé leur place, entourés de leurs héritiers, leurs maîtresses, ( avouez, c'est souvent les mêmes ! ). Ils se voyaient déjà à se rouler dans les plumes d'angelots, à trinquer avec l'hydromel des Dieux, en matant cette terre devenue foldingue au fil des siècles...

Bernique et tourne bourrique ! S'ils avaient su tout ça, ils auraient différé leur voyage...

*Merci Raymond.

Le Merle Blagueur. J/5.