lundi 4 mai 2020

                                                            Cher Antoine

Je vous apporte avec la présente, une bien mauvaise nouvelle. Quand on  cherche votre blase sur Saint-Gogueule, vous apparaissez loin derrière un patelin situé au fin fond du pays des cowboys, des indiens, et des frangins Mac Do, ces trous duc, qui ont remplacé notre jambon-beurre, nos baguettes croustillantes par un ramassis de merdouilles qui empoisonne nos chères têtes blondes, ce qui me navre au plus profond de ma tête de veau vinaigrette. Sans compter que cette bourgade texane doit voter comme un seul mulet pour la mèche folle, réclamer le déconfinement à coups de colt 45... Tout juste si on ne pend pas encore  quelques nègros comme à la belle époque... Bon, là je m'avance... Flotte encore l'ombre de David Crockett, mais les bouseux à cornes (?) sont pas réputés pour être les frangins d'Hilary, plutôt les potes à " Fox News " non ? Que Grand-Père Bob, et Cousin Bruce me pardonnent, mais comme vous, je préfère la Tour d'Auvergne, la Planche des Belles Filles, ou les Bigoudènes de Paimpol, à ce pays foutraque qui joue de la batte à la moindre occase, et emmerde le monde avec ses super-héros...
Vous savez ( ou non ) que j'apprécie depuis longtemps votre jactance, vos contrepèteries, vos turlutes, et le côté terrifié qui se cache derrière chaque blague... Votre amour des mots n'a d'égal que votre sens du dérisoire. Le désespoir affleure sous les jupons des coquettes, des culbuteuses, des saute-au-paf, expressions qui aujourd'hui feraient bondir dans les salons de la bienséance, et vous vaudraient quelques procès en sorcellerie... Il ne fait pas bon par les temps qui courent à être trop paillard, vous devenez vite, une canaille à pendre pas les pieds sur les zéros zozos...   Mais que voulez-vous :
- Les choux-fleurs poussent à présent
  Sur le charnier des Innocents
  Le trou de la pomme du pin
  N'est plus qu'un bar américain...
Tous les beaux parleurs de jargon ont replié leur blabla, et j'en conviens, s'il ne faut pas trop regarder le passé, parce qu'il fout la gerbe,et vous fait passer pour un vieux con des Neiges d'Antan, ( Et pourquoi aurait-on peur de passer pour un vioque ? Je vous le demande... ) je peux vous assurer que dans le cénacle des écrivaillons qui ont pignon sur rue aujourd'hui, pas un, n'a osé proférer des " T'assieds pas sur le compte-gouttes " des " Les eunuques ne sont jamais chauves " ou encore " Le pétomane ne répond plus ". Voilà un joli " cadavre exquis " à refiler à nos plumitifs...
Portez-vous bien Antoine, et souvenez-vous... Ici,  " Ca baigne dans le béton ".
Bien à vous.
J / ?.




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