samedi 4 juillet 2020

Mick.

Arrivait toujours l'instant où il fallait rendre ses pantoufles... Des vieilles charentaises qui vous chauffaient les arpions, mais qui se mariaient si bien avec le faux Voltaire au velours synthétique, usé jusqu'à la corde, et le Darjeeling noir de l'ex Empire British, casque colonial, badine en bambou, et bonzes en papillotes qui un jour, l'autre, deviendraient chétifs Gandi, ou torches humaines, chauffant la couenne de Lyndon, et son Rolling Thunder. Et la vie qui filait, se défilait... La cohérence des choses. Le parc, sans bassin, sans fioritures. Sans ces enfants à cerceaux qui brillaient encore sur les photos du vieux Doisneau. Maman, les petits bateaux... Juste quelques bancs malicieux dont les lattes vernissées pinçaient les fesses en gouttes d'huile des vieillards verts-moulus, libidineux en diable, qui mataient les atours des belles de jour, accrochées ( les belles ) aux sites de rencontres, ou aux emplois proposés par la ménagerie des Grands Singes... De drôles de pistolets traversaient la rue sur des planches à roulettes. Surfeurs électriques branchés sur " la musique du temps présent " qu'un Pierre Henry avait, il y avait longtemps, composé avec un groupe oublié depuis, mais qui titillait encore les vieilles oreilles des Walrus, escargots sans coquilles qui lambinaient avant le dernier feuilleton...
Arrivait toujours l'instant, où sans qu'on y prenne garde, la voix de Mick traversait l'espace rétréci de nos niches dernières...
I Can't Get No.

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