mardi 21 juillet 2020

Extraits.

Les gens du cru appellent ce coin " la fournache ". Un tapis de mauvaises herbes, de ronces, et d'épines promptes à sauter aux pattes du promeneur égaré, un ramassis de bestioles guère fréquentables pour le citadin en godillots, aventurier à deux balles qui aurait perdu la boussolle, et jouerait avec sa vie.
On raconte qu'aux temps anciens, les chiffonniers faisaient brûler leurs ordures, les romanos installaient leurs roulottes, et les mal-aimés abandonnaient leurs coeurs en vrac, avant de se jeter dans le canal qui n'en pouvait plus de pleurer tant de noyés...
Tout ce petit monde a été chassé, il y a longtemps, par des arrêtés préfectoraux, des gaz lacrymos, et des engins-ferrrailles affrétés par les autorités que la mauvaise réputation (? ) des manouches, voleurs de poules, assassins, bandits de grands chemins dérangeait. Des projets d'urbanisme, de réhabilitation du site ont buté sur les souches des vieux chênes, et la nature a repris ses droits... Quand elle veut, la nature est hostile...
Seule, une petite stèle a résisté aux assauts foutraques des herbes folles. Elle rassemble huit noms d'hommes figés dans la pierre. Huit gentils, tombés pour rien dans la fosse d'une ancienne pouillerie oubliée depuis.
Des légendes urbaines affirment que chaque été, des marguerites (chrysanthèmes des morts) ,fleurissent, et dansent avec des créatures venues d'on ne sait où.
Les créatures.

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