jeudi 23 juillet 2020

Le monde d'après (2).

J'ai la trouille. J'avance masqué au milieu d'un troupeau masqué, sans cornes ni barbichettes, aux yeux tristes et chiasseux,  tenu (le troupeau) en laisse par une saloperie dont le monde ignore tout, et des grands sorciers qu'attendent l'invention de la potion magique... Je ne reconnais plus personne... Mes jambes se dérobent, mon oreille interne perd le nord, et du coup, je marche tout de traviole. Je respire comme une locomotive en haut de la pente, j'ai de la flotte plein les yeux (!) qui dévale jusque dans mes chaussettes !Une horrible mégère - masque et visière - essaie de se gratter le pif, en téléphonant à sa fille, à sa mère ou à sa soeur, faîtes comme vous voulez... Que tu fais du trente-huit ou du quarante ? Son miochon vicieux et mal nourri (?) chourave des saloperies au rayon de la maison Borgnole qui se frotte les mains devant le charivari.
Autour de nous, des chiens policiers préparent leurs contredanses au cas où, et me vient à l'esprit une question qui, comme toutes les autres, reste sans réponse :
Pourquoi n'y a t-il pas de " chats policiers " ? Les matous courent bien aussi vite que les cabots. Sont plus souples et hargneux, et si l'on s'avise de les maltraiter, le Moustachu se met en colère... Heureusement, que le bougre m'accompagne partout. Il me distrait...
J'en peux plus... Je sors de la file à reculons, préparant un mauvais coup. Une bombe à flonflons que je lâcherais au milieu du cheptel, entraînant sous le kiosque à musique, les derniers réfractaires pour leur faire danser une Valse à mille temps, ou un Tango Funèbre (!), c'est selon...
Un dogue, sans doute argentin, me chope par le poil, prend ma température, et me force à me laver les pognes avec du gel qui fait froid dans le dos... Ca y est ! Je suis DEMASQUE !
Promis, demain, je me re-con-fine.

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