dimanche 26 juillet 2020

Georges.

Les boules brûlent les doigts des joueurs... Le cochonnet a pris feu, et pas question de traîner sur le sable pour compter les centimètres... Alors ils se mettent à l'ombre des vieilles filles ( les jeunes en fleurs, ont disparues depuis belle lurette ! ) pour taper le carton... Une coinche bien torchée de par chez nous... Mais là encore, les carte glissent de leurs paluches fripées. Un as de pique demande à son valet de trouver une boisson fraîche, un petit coin de trèfle où ils poseraient ( les joueurs ) leurs crânes fatigués par tant d'années de retraite, de raideurs mal placées, ou de veuvages injustes...  Les autres s'alignent comme des vendeurs de brocante, lancent les dés, discutent gentiment du pauvre Martin, parti labourer son dernier champs (?). Un brave type qu'on ne verra plus sortir ses dominos de la boite...
Ici, pas de Pagnolade, pas de Raimu pour battre les cartes, et l'on est sûr que Paulo Cézanne ne viendra pas tirer le portrait des vieux sangliers... Pas de flambeurs non plus... Pas d'aristos qui finissent à la roulette russe, au petit matin, lessivés par une cocotte de vingt ans... La tournée à Nénesse, n'est pas d'un enjeu capital. On s'applique, on se concentre, mais on espère en loucedé que le dix de der viendra mettre fin à ce cagnard d'enfer. 
On repense à l'hiver, où, près du fourneau, on buvait du vin chaud, pendant que le roi de coeur et sa dame faisaient des galipettes à rendre jaloux toutes les brèmes du la planète...
Arrive toujours l'instant où, le vieux Georges, l'oeil malicieux, la moustache en bataille, et la guitare guillerette sous le bras, leur balance quelques rimes, qui font rigoler la tablée... Un sacré pistolet, celui-là...

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