lundi 3 août 2020

On n'a pas vu grand monde à la foire aux souliers. Pas foule non plus, au marché aux perruches, et aux parapluies... Depuis la fermeture des estaminets, des commerces de détail, des centre-villes, et des kiosques à musique, on sent bien que la vie n'est plus celle " d'avant ". Les rassemblements de commères se font rares, comme les produits de première nécessité... Les événements récents ont coupé la langue aux pipelettes... Menteuses, qu'elles avaient pourtant bien pendues. Plus de méchancetés à colporter sur le dos du voisin, plus de fadaises qu'on débite en tranches accompagnées de croassements que même les korbacks ont oublié...
Les boutiques ont l'oeil triste devant l'économie en berne, et si quelques chalands s'adonnent encore à dépenser des sous, c'est la mine basse, et la bourse qui baille. Chez l'épicier, pas d'argent, pas d'épice (?). Les gueux dansent devant le buffet, devant la table qui recule (!), comme les bouchers mal embouchés qui vendent leurs tabliers ( de sapeur ) aux plus offrants... Ainsi vont, vont, vont, les petits métiers de mal en pis...  Les musiciens ont déserté la fosse et ses cadavres exquis, comme les marchands de glace, de barbe à papa ou de quatre saisons qui ont rangé leur fourbi, pour finir chez Paul Emploi, une entreprise en pleine expansion..
Tout seul, là-haut, dans son château, le Chef pense à de nouvelles mesures, à de nouvelles cartes pour garder le pouvoir dans cette partie à bout de souffle. Il soupire, renifle un peu, la faute à ce maudit virus qui a fini par le rattraper, s'en remet aux augures... Quand les mendiants des villes, rejoindront ceux des campagnes, la rentrée sera explosive, pense le bellâtre, qui, une seconde, s'imagine frégate océane en maraude...
" T'en fais donc pas mon biquet, rien ne presse, et tout s'arrange toujours... C'est la marche de l'Histoire... " lui dit sa belle. Elle plonge dans la piscine de la République... Son marlou rapplique, et les voilà qui batifolent comme des palmipèdes enragés (?). Ils entonnent une Marseillaise à réveiller les gabelous qui gardent l'entrée, et soudain, ragaillardi, notre Vilain dit à sa bourgeoise :
" Faut qu'je passe un coup d'bignou au nouveau Castex... On ne saura jamais ce qu'il lui dégoise en se grattant l'entre-sexe... Hélas, ce n'est pas dans le texte...
Ceci est une fiction.. 
Vous connaissez la suite...



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