lundi 28 septembre 2020

 Sur la vidéo, on voit la Loute battre des deux pattes, esbaudie par la neige tombée dans la nuit. Derrière, les deux autres se bagarrent comme des marlous... Savoir qui le premier des trois posera le premier pissou, la première crotte, dans la poudreuse qui étend son blanc manteau dans la littérature à deux balles... Fallait surtout pas traîner pour ouvrir les portes, lanterner autour d'une tasse de caoua, sinon, patatras, c'était le grand chambard dans la cambuse... Même le matou, d'habitude plus intéressé par les croquettes que par la météo, y allait de son petit bond... Tout ce petit monde faisait la foire un bon quart d'heure, salopait le joli tapis qui ravit les poètes à trois sous, et rentrait fissa reprendre chacun sa place dans le manège... Parce que, bon... Ca caille les patounes quand même, ça mouille la pelure, et le taulier qui nous fout des coups de pelle en ronchonnant que plus jamais on le reprendra à crécher dans des pays pareils... Tu parles d'une ambiance ! braillait Milou, le minus du voisin venu en visite...
Aujourd'hui, les cabots sont partis... Sont tranquilles au fond du jardin à ronger les os de l'éternité... Même les flocons font les difficiles devant le réchauffement climatique, et les zozos masqués. " Y'a plus de saison " bougonne le plumitif à la noix, renfilant son paletot, et ses phrases en jachère... S'en est fini des apéros-terrasse, où les bestioles venaient se murger au fond des verres de blanc, des herbes folles, et des siestes à rallonge... Reste que le vin chaud, et les marrons vont pointer le nez dans les barraques à frites du coin... Ca nous fera des boyaux tout chauds, et des nez rouges... C'est déjà ça...
Décembre 2016.

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