mercredi 24 février 2021

 Ecouter le piano dans la pénombre du jour qui se lève. A cette heure, les blablateurs en sont encore à préparer les saillies qui encombrent l'ordinaire du petit déj, quand toute la smala, les yeux en trous de pine se prépare au chagrin, que les biscottes craquent entre deux giclées de dentifrice. Paulo fait des grimaces devant la glace, pendant que Marie se demande ce qu'elle a pu foutre de ce satané masque, sans doute chipé par Kevin, hier à l'arrêt de bus. 
Le piano donc... Des pièces très courtes. Des ritournelles de fiacre, des redingotes, et des capes en lustrine qui vont au concert, bien loin des mômes qui se bastonnent, des viols, incestes, et autres saloperies dont se gavent les gazettes... Il fait déjà trop chaud. Le monde commence à bouillir dans la gamelle, et la banquise va déborder.
Hier, j'ai appris la mort du Tatane. Il fendait du bois sous l'appentis, et paf ! Le voilà parti à la renverse, les pattes en l'air comme un hanneton. Deux petits zops, et puis plus rien... La mort ne fait pas de cadeau... L'est parti comme il était venu, le baudet, tout de traviole, et les biquettes sont orphelines, promises à un avenir aléatoire...
J'ai fait cuire quelques pommes, caramel et tout le bazar, pensé à Jacques Villeret ( je pense souvent à Jacques Villeret ), et d'un coup, ma petite TSF a pris les nerfs. On avait envoyé un tas de ferraille sur le mont de Vénus de Mars.
Parlez d'une affaire ! Et moi qui ne savait plus si j'avais mis du sucre dans mon café. La vie ne fait pas de cadeau...

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