Je l'avoue sans une once de contrariété. Après une semaine intense d'activité sportive du côté des petis bridés, là où le soleil se fait hara-kiki entre deux tsunamis, et trois geishas en carton (?), je n'ai pas encore ramené de médaille à la maison sous les hourras Encor' hardi hardi, d'une foule en délire qui pâmoisone à tout va devant ces athlètes transpirant, souffrant un vrai supplice comme les enfants de choeur de chez Qui vous savez, quand aux efforts à faire pour grimper sur la boite, comme disent les commentateurs installés dans leurs fauteuils, un morito dans la main droite, la gauche étant occupée à se chercher un candidat pour la prochaine guignolade... Faut dire, que je ne sais pas quelle discipline choisir. Il y en a tant, que ça fout le tournis... Cà saute, ça court, ça nage, ça cavale dans tous les coins, une balle ou une raquette à la main, çà fouette cocher ! Ha ! çà ira, çà ira, çà ira ! braillent les plus enthousiastes... Ca lève de la fonte pire l'Hercule de la fable, ça fait des pirouettes sur une poutre plus petite que la paille que j'ai dans l'oeil... Ca larmichette devant la victoire, ça pleurniche devant la défaite, mais, promis, à la prochaine... 

J'essaierais bien l'équitation, parce que j'aime bien les canassons, mais ça fait un peu peur... N'est pas John Wayne qui veut... Je me verrais bien aussi, serrer les cornes en guidon de vélo d'une Limousine, faire la nique à la course aux vaches à Roro sur sa Montbéliarde, qui étaient pourtant grands favoris de l'épreuve...

Faut bien reconnaître aussi - le Diable se niche dans les détails - que ces agapes fatiguent beaucoup, et ne sont plus de mon âge... Pensez, je me suis cassé le dos, en soulevant ma fourchette !

Le Merle blagueur.