mardi 1 février 2022

 Tu n'as pas vu mon petit fouet ? Mon instrument chéri ? Je ne parle pas ici de celui dont nous usions pour nos friandises dans le boudoir... Celui là, je le garde toujours sous la main au cas où. Non, je cherche celui qui me faisait monter des mayonnaises, sauces gribiches, ou mousselines, toutes ces joyeusetés censées ravir le palais, et secouer le foie, quand le dos de cabillaud, et les asperges étaient à la fête... Celles ( les joyeusetés) qui font aussi bondir tous les nutrimachins, diététitrucs, tous les peureux devant Colle et Stérol, dont nous vous narrerons les aventures prochainement. Je sais bien que les objets sont farceurs - l'autre jour, mon presse purée est parti se planquer sous la commode où je range mes souvenirs - mais quand même, disparaître de la circulation comme un flic au milieu du carrefour, ça la fout mal... Je sais bien que les flics sont farceurs (comme les objets) et qu'il y a belle lurette qu'on ne les voit plus faire les zouaves sur les ronds- points, trop occupés à courser les voyous sur la lande - nous parlerons plus tard des aventures des pandores à képi, là n'est pas le propos - mais me laisser tout seul devant le bol, avec les ingrédients habituels qui lèvent le nez, refusent de se mélanger selon les normes, et se fendent la poire, je persiste à penser que la journée s'annonce mal, et que si j'avais un batteur électrique, l'affaire serait vite réglée... D'un autre côté, le bruit de cette machine infernale me vrille les oreilles, pire le Julien qui s'égosille encore... Ce n'est pas très  Clerc tout ça ! me souffle le gugus qui sommeille en moi, et fait de l'humour à deux balles, mais qui n'est pas foutu de monter une mayo à la fourchette. J'insiste.
Journal confus.

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