Les Bourriquets s'en vont voir la Madone. Ils râlent qu'il fait trop chaud pour la saison, qu'ils ont une soif de chameau, et des cors aux pieds (ceci n'a rien à voir avec cela ndlr ). Bref, ils ronchonnent pire le hérisson sous ses épines... Qu'est-ce qu'ils avaient dans la tronche les pèlerins à vouloir se casser les genoux dans des Golgotha d'un enfer pavé de mauvaises intentions, pour finir à blablater devant une statue dure de la feuille, qui de toute façon n'exhausserait rien du tout... Et le prix des tomates qu'arrête pas de grimper, la guerre qui déchenille des pauvres gens... Des croyants de première, des champions de l'encensoir, pourtant... Je vous laisse juge... Et le jaja ! bavasse Bourriquet... Plus moyen de siffler une chopine sans te couper un bras ! Je suis à deux gorgées de maudire le ciel, et tous ses acabits ! rajoute le baudet en sueur... Un ratichon croisé en chemin leur promet un chemin de croix pas piqué des hannetons. Paraît que là-haut, le Pater en chef se fait des cheveux... Il aurait foiré le modèle, l'arbre, la pomme, et le serpent... Toutes ses ouailles préfèrent se foutre sur la margoulette pour des histoires de terrain, regarder CNew, et lorgner la femme de son voisin, plutôt que faire pénitence, repentance, et tout le fourbi qu'il avait inscrit sur des tables que même ces vauriens d'Ikéa n'oseraient plus fabriquer. Le barbu Allah, et le tonsuré Bouddha soupirent que chez eux, c'est pas mieux... S'en faut d'un rien qu'ils rendent leur tablier, et s'en retournent peinards sur les bancs du Sénat, où, d'après Madame Suzanne,  on se la coule douce...

Pensez à prendre du pain en rentrant, leur dit la Madone du haut de son piédestal... La donzelle, malgré des apparitions aléatoires, garde les pieds sur terre. C'est déjà ça...

Le Merle moqueur.