Bon dieu,  ce que je déteste les cuculs qui viennent dans ton dos te taper sur l'épaule pour le sempiternel " Comment ça va ? ". Voyant que tu sursautes pire une chopine devant un soiffard, ils rajoutent, une banane posée sur leur fiole " Je t'ai fais peur ? " et de rigoler comme des bossus ( je ne sais toujours pas comment rigolent les bossus, et ça m'attriste : ndlo ). Bien sûr connard que j'ai sauté en l'air comme un bouchon de roteuse ! Je rêvais d'une princesse aperçue sous l'arrêt de bus, d'une punkette en bas grésille qui défrayait la chronique (?), je me fredonnais distraitement quelques vers de Maître François, et je comptais mes sous, savoir si la monnaie suffirait pour m'assurer un avenir prospère... Alors, tu peux toujours courir... Savoir comment je vais... Et pis quoi encore ? Je n'apprécie guère non plus, les philosophes en herbe qui, du thon sentencieux d'un pêcheur de crevettes surpris hors des zones de pèche, vous assènent cette phrase usée jusqu'à la corde " Cà mange pas de pain " ou pire encore, ces sagouins qui en rajoutent une couche avec des " Cà mange pas de pain, et si ça gagne pas, ça débarrasse ! " Et le supporter qui vous chope au col " Putain ! T'as vu match ! C'était chaud patate ! " Reste plus qu'à rétorquer pour faire bonne mesure " Je sais pas trop si c'était du lard ou du cochon ! " Même les poissons rouges qui sont pas réputés pour avoir la jactance facile, n'oseraient pas sortir de pareilles âneries...

Demain, c'est promis, j'apprends la langue des cygnes.

Arrêt minute.