La Mairie. L'Etat civil. La donzelle mal aimable. Pour une raison trop longue à expliquer, je fourre mon doigt dans "l'administratif ". La question qui tue. Vous z'êtes allé sur le site ? Non, que je réponds. Si je suis ici, c'est pas pour acheter un bout de terrain ! J'ai pas le Net, que je lui dis pour la faire cuire un peu. Du coup, la voilà (la donzelle) qui tourne la carte. Fouille dans ses tiroirs, en soupirant que c'est pas possible un monde pareil. C'est comme si je lui avais mis un vent dans le pif. Il vient de la planète Zombinette ou quoi ce vieux ! Ca prend des plombes avant qu'elle ne retrouve le formulaire. Z'êtes français ? Oui, madame, mâle blanc de souche, croisé avec un chien courant, et une clarinette (?). Tu veux aussi peut-être voir mes fesses ? que je me dis tout bas, parce que je suis mal élevé, farceur, et un tantinet pornographe. Vous remplissez les trois exemplaires au stylo bille noir, puis vous les porterez au bureau 5B, troisième étage, entre le bureau des pleurs, et la salle des mariages. Et j'aurai le droit de péter plus haut que mon cul ? N'y pensez même pas. Une telle demande se fait au cabinet du premier adjoint, et doit être approuvée par le jury des lieux d'aisance...  Finalement, vicelard pire la réforme des retraites, je lui dis " Vous me prenez pour une truite, j'en veux pas de votre papelard !". La voilà toute chamboulée, la rombière. Nervous breakdown, comme on dit dans les milieux autorisés. Ce soir, au diner, elle aura des choses à raconter à sa marmaille...

 Je sors à reculon du bazar, bouscule un coursier Deliveroo qui s'est gouré d'adresse. J'allume un clop. Merde, mon briquet tombe en panne. Sale journée...

Journal confus.