lundi 11 décembre 2023

 Mes amis (ies) se prénomment Jean-Claude, Hervé, Michel, Colette, Nicole, ou Monique, pareils à ces vieilles tôles rouillées qui traînent au fond du jardin, où l'on ne va plus... Trop de rouille, de souvenirs cancrelats, de grincements louches. Trop de ferraille qui bringuebale autour d'un transistor à piles qui couine des airs du passé. De ce passé qui froisse, et dérange l'insolente jeunesse. Nous sommes tous nés avant l'invention des couches jetables, des internets, du moule à gaufres électrique, ou du gode à vision nocturne (?), alors pourquoi voudriez vous que l'on change nos vieux bourricots pour des canassons qui piaffent devant le nouveau monde ? Pourquoi devrions nous nous plier à des normes qui, inexorablement, nous laissent sur le carreau avec notre haleine de gnou ? Je sais. Comme avant moi, mon père, et mon grand-père savaient, et quand viendra l'heure, tous les blancs-becs sauront aussi...Chacun sa vie, chacun son époque...
 C'est vrai que je m'amuse à me foutre en rogne pour rien... Je n'ai pas tant d'amis que ça... Pas trop partant pour les retrouvailles annuelles autour du barbecue de Robert à battre le pavé autour d'une côtelette, ou penché sur la boite à dominos d'un qui est parti trop tôt. Je gratte volontiers mon coin de luzerne en faisant chier personne, saoulé seulement par Ciboulette et Persil, les rejetons de la voisine d'en face, une écolo pur jus, qui me tannent sans cesse pour que je raconte Comment c'était avant. Qu'est-ce que j'en sais, moi, comment c'était avant...
 En parlant de vieilleries, un coucou à Shane Macgowan parti user ses ratiches dans le trèfle irlandais des pâturages pas si verts que ça...

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