Nous avons passé le solstice sans encombre, et sans égorger de vierge. Nous aurions bien voulu, pour faire le "buzz", lancer les débats sur les chaînes infos en boucle, mais le gros Gégé, et le frétillant Manu ces Falstaff d'opérette prenaient toute la place avec leurs outrances. Enfin, la place médiatique. Le blabla des zéros, ce tonneau des Danaïdes qui ne s'arrête jamais de déverser ses conneries, bien planqué derrière des écrans, jetant l'anathème sur tous, et toutes, embouchant les fameuses trompettes au moindre pet foireux pour faire triquer tous les Pères fouettards de la planète... Pauvres hommes sans foi, ni loi, du siècle dernier, qui fumaient dans les voitures. Pauvres petites femmes, qui, sans malice, levaient leurs gambettes de cancan, rêvaient de Marcello, et cherchaient l'amour dans les bras de poilus moustachus forts en gueule qui s'en allaient mourir pour les générations futures. Plus tard, elle promèneraient leurs nichons sur les plages, mises au pilori par les calotins qui, déjà faisaient chier le monde... Pauvres enfants de la balle qui attendaient de grandir pour jouer du couteau, et trucider leurs copains... Pauvres morts du Bataclan, et des terrasses, pauvres victimes des guerres de religion, des virus qui s'avancent masqués, des tueurs de masses, malades d'idéologies moisies, des dictateurs sanguins, ou sanguinaires. Pauvres anonymes qui n'auront jamais leur nom sur une plaque, ne défraieront jamais la chronique, et s'en battent le coquillard, tristes qu'ils sont dans la boite à dominos. Pauvres petites choses... Frères humains
qui après nous vivez
n'ayez les coeurs contre nous
endurcis
Car si pitié de nous pauvres avez
D... en aura plus tot de vous mercis.
Allons, ne soyons pas mesquins.
Profitons des marrons, et du dindon.
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