Ca ronronne doucement... Le ciel a retiré son masque de grisaille, et sans être un baromêtre, on sent bien que le temps a changé. Il ne fait pas chaud dans le gourbi. A la fenêtre, les piafs cherchent des calories, une écharpe, ou un bonnet. On ne sait jamais rien avec les piafs, ils vont et viennent... Un peu comme les hommes, sauf, que les hommes, droits dans leurs bottes, fameux "faucons" toujours prêts à saloper le nid du voisin, pour des raisons qu'ils oublieront le lendemain, savent même pas voler... Cherchez l'erreur...
Faudrait qu'je pisse, et que j'me trouve un bonnet de nuit, pense le baudet, en se grattant les roustons, et les oreilles, le froid mettant à mal les extrémités, c'est bien connu. Devant la glace, il croise un vieux gnome, ou le juif errant de la fable qui regarde l'avenir d'un oeil torve, selon qu'il soit de face, ou de profil. Les hommes, contrairement aux piafs, ont du mal à se mouvoir dans l'espace. Incapables d'un peu de légèreté,.. Bien sûr, ils s'organisent des jeux. Celui qui saute le plus haut, court le plus vite aura la médaille... Ils font des guerres, savoir qui aura les plus grosses baloches, mais sont pas foutus de faire un saut de puce, un bond de gazelle,.Restent plantés au sol comme des balourds. Ils sont cons ces hommes... Y'en a même des qui prennent les grives pour des merles...
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