Tassée près du percolateur qui distribue des boissons chaudes qui font rêver les enfants pauvres, on ne la remarque guère. Comme si elle était Hors saison, plus défraichie que l'affiche qui annonce le pédigrée des morts, l'adresse du créma, ou l'heure de la messe pour les calotins qui, sans le latin, sans le latin, je vous en dis pas plus... Depuis le début de l'hiver, la terrasse s'est vidée. Ne restent plus que quelques tables orphelines... Quelques chaises empilées dans un coin, et si vous posez le derche, obstiné à consommer dehors pour cloper peinard, sûr que le loufiat emmitouflé traînera à vous rendre la monnaie. S'il ne vous envoie pas aux fleurs en ronchonnant, que par un temps pareil, les ivrognes, et les fumeurs devraient rester chez eux... "Qu'ils crèvent tous, ces pollueurs de l'espace public ! Ces bouffeurs de viande qui font péter les vaches !". Ne nous emballons pas... Si le garçon est chafouin, mal poli, s'il a des aigreurs, et les pieds plats, c'est que sa légitime est partie avec un fumeur de havane. Cette histoire ne vaut pas tripette, mais la chanson est bonne, c'est déjà ça...