J'vous ai déjà parlé de Robert Finley ? Je sais plus... Alors dans le doute, je vous remets une couche, pendant que vous blouclez les valises estivales avant de retourner grincer des dents devant Monsieur Dupneu qu'est chef du contentieux... Moi; j'm'en fous... J'ai le temps... Y'a belle lurette que les petits chefs ne m'emmerdent plus, et c'est tant mieux. Mes rhumatismes me suffisent amplement... Bref, le Robert, il vous fait la musique bluesy du bayou plus vite, et mieux, que Marinette quand elle vous torche un omelette norvégienne ! Et croyez-moi, la nénette est la reine de la meringue... Paraît aussi qu'elle excelle dans la chausse-trappe suédoise, mais celà ne nous regarde pas... 

 Pendant que les mômes dégonflent les canards-bouées, et foutent le feu au local poubelle pour se venger de la prochaine rentrée, sortez sur le balcon, allumez un clop, et mettez vous dans l'oreille la zizique du vieux black. D'un coup, vous voyez Dave Robicheaux préparer ses apppâts pour la pêche au poisson-chat avant de courir après les voleurs... La grosse voix du bonhomme vous met des alligators sous les aisselles, des guitares énervées dans la brume électrique*, et ma foi, vous tapez gentiment de la tongue avant que le voisin du dessous gueule parce qu'il n'entend plus les guignolades des politiques qui s'étripent...Tout un programme... Voilà. Vu la conjoncture, les merdouilles qui s'empilent, c'est pas non plus la jouvence de l'abbé souris, mais ça vous occupera l'esprit dans les bouchons jusqu'au prochain péage...

* James Lee Burke.n