lundi 26 août 2024

 On apprend ce matin la mort de Vladimir Botelwickcz dit "Botek" pour simplifier les choses, et éviter ces consonnes à la noix, qui rendent fou le gars de l'Etat civil, et les cruciverbistes... Botek a calanché de mort naturelle comme dit le poète, peinard dans des draps propres qui sentaient la lavande, les pieds au sec, et l'âme en paix. Que dire de plus ? Le bougre était un vieux polac, moitié cureton, moitié stalinien, ce qui lui faisait un drôle de pédigrée, et une conversation digne de figurer dans le fameux cadavre exquis des surréalistes en mal d'imagination. Les vieux de la vieille se souviendront de lui dans sa combine de municipal, baraguinant un sabir improbable qui parlait des blondes laissées là-bas, des ancêtres, du temps, et de la mairie qui rechignait à lui fournir un balai neuf. Il poussait sa poubelle recyclée le long des trottoirs ramassant les canettes, les crottes de chien, les tire-jus, et les mègots "oublliés" par les trouducs du prochain déluge... Le "vivre ensemble" promis par les guignols de tous poils, commence par prendre conscience de sa propre merde, et de faire avec, n'est-il pas ? disait un philosophe en pyjama (?).
 Botek est mort ce matin. Je n'entendrai plus sa voix qui grinçait comme de la tôle découpée à la cisaille. C'est dommage, il ne verra pas les nouvelles grilles de la rentrée, le nouveau premier (ere) ministre, et ses sbires, les prochains jeux, et loupera le loto des Anciens d'Algérie, où les lots sont nombreux, les mousmées bien poudrées, et les côtelettes savoureuses... Ainsi soit-il.


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