mercredi 13 août 2025

 Le Dédé est parti. Sans fleurs, ni couronnes, sans cérémonie curetone, ou autre. Sans osèques nationales, ou salut au drapeau. Comme un vrai bonhomme. Sans même une chanson de J.J. Goldman (paraît que c'est lui qui tient le haut du panier chez les macchabées mélomanes, vous dire le niveau...), sans même une paillarde à faire dresser les cheveux des pleureuses, ou une homélie à la noix bramée par un ratichon moitié saoul. Ca nous aurait fait rire un peu (?)
 Quatre-vingt quatre chandelles sur le gâteau. Le grand pâtissier (s'il existe quelque part, on peut rêver...) a dû en avoir marre d'aligner les bougies, que le bougre avait de plus en plus de mal à souffler à chaque anniversaire. Y'aura pas d'avis de décès non plus, juste une encart pour prévenir les héritiers, et le notaire, parce que le Dédé avait quelques biens, quelques arpents, qu'il faudra bien partager. Quand les héritiers étaient contents, me souffle mon acouphène préféré..
 J'ai taillé le bout de suair avec la veuve. Pas joyeuse, un peu triste, c'est tout. Pas de celles qui mériteraient la fessée. Elle m'a raconté... Un fin en forme de farce. Le coquin couché sur son lit d'hôpital, lassé des médocs, des infirmières moches, de la bouffe dégueu, a voulu rentrer in petto chez lui se taper un dernier gueuleton. Manque de bol, il a dérapé du plumard, et s'est fracassé le crâne sur la table de chevet, où il rangeait ses lunettes, et le canard qui annonçait la canicule, de quoi se chauffer les côtelettes jusque dans l'O delà...  Coquin de sort ! J'ajouterai, pour faire bonne figure, cent ans après, il vivait encore ! comme dans la chanson de je sais plus qui... Vous allez trouver, j'en suis sûr...
En apparté (1).

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1975.

 Y'a une route,   tu la prends  qu'est-ce que ça  coûte...                                                                          ...