jeudi 8 mars 2012

JOURNAL D'UN MAL POLI ( MEA CULPA )

Où l'on s'aperçoit que la vie d'Oteur est difficile, et que contrairement à ce qu'affirme l'adage "Que c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe " - Ceci n'a aucun rapport avec cela, mais sait-on jamais -elle se complique ( La vie ) quand tous les zinzins dont vous avez tiré le portrait dans des rigoleries journalières s'amènent comme la bande de va-nu-pieds qui a envahi le Fouquet's - Journal France Inter ce matin 6H00 faut être précis - et vous présentent l'addition qui s'annonce salée - comme mon plat de nouilles  hier soir - Ceci n'ayant aucun rapport avec... ect...ect...
Bref, sont tous là. Hortense, le Grand Michel, les Marteau, Slimane et Paulo des Iles, même le caddie de sa vieille mère a fait le déplacement, la mamie ne se sentait pas d'attaque vu son âge et son arthrite... Me regardent avec des yeux de hiboux amnésiques, et je sens bien qu'ils vont pas tarder à renauder... J'ai servi le café, sorti les petits beurres, mais l'ambiance dans la carrée tient plus du procès stalinien que de la réunion de famille... Ca pue la purge, le règlement de compte à OK Coral, Duel au soleil,  Les douze salopards et les sept mercenaires... Je suis pas fier,  j'en ai la transpirette au front, les dessous de bras qui gouttent... Vont quand même pas me faire Apocalypse Now ces trouducs...
Bien entendu, c'est le grand qui jacte le premier.
- Bon là, faut qu't'arrête avec ton cirque. On n'est pas les pantins de Médrano nous... On est des gens respectables, qui ne demandent rien que leur picotin du jour... Des honnêtes citoyens inscrits à l'état civil et au bulletin de la paroisse... Pas les argousins que tu dis, les amateurs de grabuge, les fauteurs de troubles dont tu nous rebats les esgourdes. T'es un malhonnête, un foutriquet qui berlure ses rares lecteurs ( sont pas nombreux heureusement ! ) en nous faisant passer pour la Bande à Bonnot ou les Tontons Flingueurs... Tu vas tout droit en correctionnelle, voire les Assises si on trouve un baveux assez vicelard pour te faire bouffer la poussière... 
Remarque bien, que pour ma pomme t'as un peu raison. C'est vrai, que j'aime me pochtronner et que les amitiées de comptoir me font pas peur. Mais faire croire que je mettrais des beignes à mon Paulo, un ami de trente ans, parce qu'il m'a soulagé d'un biffeton, là, c'est un sacrilège, une offense au Bon Dieu, un pied de nez à la Reine Mère... Et notre Hortense, tu y penses ? Espèce d'ahuri ! - Là, il s'emporte le Michel, va nous griller une ampoule - L'a faire passer pour une dévergondée... Qu'elle ose plus sortir de chez elle... La risée de toute la contrée qu'elle est devenue... Et les vauriens qui racontent partout qu'elle se tape un arabe... Même si on l'aime bien notre Sliman ( surtout son couscous-boulettes ) on va pas mélanger les genres et les cultures ( Ouille ! dérapage Lepenien courant ces temps-ci dans notre beau pays ! )... L'a rempli le Grand Canyon de larmes et vidé la réserve de Kleenex du Spar, la pôvre... Alors, c'est soit des excuses ou l'échafaud, on écartèle, on tranche, on émascule si tu plies pas le genou et demande pardon à notre chère amie, bafouée dans sa ford intérieure ( merci Commissaire S.A. ).
Comme disait l'autre, ils opinent tous du chef comme un seul homme. D'accord pour le sacrifice suprême, la sentence fatale et l'exil annoncé... Le père Marteau dit qu'il est bien ok pour tout ce tintouin, mais que si... Je pouvais continuer à vanter sa boucherie et ses andouillettes, c'est bon pour son chiffre d'affaire... Y se prend une rafale... Le Judas, je vous dis pas...
Je vous le répète,  je suis pas un va-t-en-guerre, j'ai pas la fibre héroïque, je brûle pas les étapes...
- Vous reprendrez bien une petite tasse, un sucre Madame Hortense ? -
Je m'exécute donc, la langue pendante. Je m'aplatis, je rampe devant la réprobation générale. J'argumente aussi, que tout cela n'est pas si grave... Que je rigole à écrire ces balivernes... Sinon, qu'est-ce que je fous tout seul dans mon gourbi ? Comment je contourne la camarde qui rôde, le cholestérol qui grimpe et les ratiches qui dansent la bourrée ?
- On en a rien à battre de tes sornettes ! Cherche pas encore à nous embrouiller ! C'est pas notre problème. T'auras de nos nouvelles si tu continues tes conneries !
Ils sont partis bien en rang, sans faire de bruit dans l'escalier. Sliman qui m'aime bien m'a fait un petit signe genre Inch Allah, et Hortense cette garce, un doigt... Salope va ! Du coup me vl'a comme Job sur son tas de cailloux... L'aventure part en quenouille... Qu'est-ce qui va se passer ? C'est que je lis pas dans l'avenir moi...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 H                                                                                                           U                              ...