samedi 12 mai 2012

RETROUVAILLES

Quand j'ai ouvert un oeil, le jour étatit déjà levé. Je vous l'ai dit, j'aime bien être debout pendant que le grand inquisiteur prépare sa tambouille. Savoir comment il nous mitonne la journée... J'aime bien étirer mes doigts de pieds dans la nuit qui s'en va. Respirer l'odeur de la pluie, ou parier sur le premier rayon de soleil dans ma cambuse. Mais là ce cochon m'avait devancé ou c'était moi qu'avait du retard à l'allumage. J'ai voulu proférer quelques gros mots dont j'ai le secret, mai B....... et R........ * Là,  je m'arrête... Permettez, je suis chez moi... Allez petite charade. Qui veut gagner des tromblons. :
- Mon premier est un mollusque gastéropode
- Mon second une expression d'enfant désignant un attribut féminin dont les donzelles ne sont jamais satisfaites.
- Mon tout, une expression sortie de ma cafetière qui veut rien dire ( pas la cafetière, l'expression ! ).
Un incident technique m'empêche donc de proférer une série d'insanités libératrices.. 
D'abord, j'ai la menteuse épaisse comme un côte de boeuf d'avant la qurriiiise... Disons plutôt, faut être précis, je vous le rappelle, d'une consistance entre l'éponge spontex et le papier collant dont les mouches sont friandes en temps de guerre ( pourquoi ? ). Ajouter à celà une vilaine odeur de mègotier refroidi, et une locomotive ( 141 R 1954 - 1974 ) garée en double file, qui fait un potin du diable chaque fois que je tourne la tête et vous avez une idée des dégâts qu'occasionnent l'absorption massive de raisiné et des parlottes de bignoles jusqu'au bout de la nuit dans le cortex de l'honnête citoyen...
Une brouette de copeaux j'avais dans la citrouille... Pire d'un arrosage de bac par des lycéens pustuleux, pire qu'un soir de victoire à la Bastille... Une mufflée de première. Estampillée "Grand Cru de l'année". Un truc à faire peur à tous les addictologues de la planète...
Passé un certain âge, les cuites balayent le pare-brise comme des essuies-glace. Tu te souviens plus de tout. Ou alors, tu mélanges... Tu tremblotes et blabatte comme un vieux rideau secoué par le vent. Je revoyais vaguement le grand tueur en série les bras en croix qui ronflait sur le canapé pendant que je cherchais les toilettes. Des bouts de saucisson ( Marteau faut-il vous le repréciser ) qui débordaient dans des cendriers plein de joie, des taches de pinard et des morceaux de mouchoir en papier qu'avaient sûrement servi à épancher les larmichettes du grand zigoto...
Faut vous dire qu'on s'étaient donnés.. Respectés toutes les procédures ivrognesques d'une bordée ordinaire. D'abord, les chamailleries, puis le rabibochage... Après on refait le monde... A la tienne Tiennot, tout y passe... Les femmes, le pognon... Les femmes qui ne pensent qu'au pognon... Et la société cette garce... Qu'elle nous claque la porte au nez... Des mecs comme nous qui devraient jamais mourir... Les politique tous pourris, tous bons à jeter à la flotte.. Et puis le gros coup de blues, les repentances garanties sur facture... Monsieur Paul Emploi qui menace d'appeler la maréchaussée parce que les Beatles font trop de boucan... Heureusement on n'était que deux, sinon, c'était l'émeute... L'arrivée du Tour. N'empêche qu'au sprint final, je  n'arrivais pas à savoir ce que le grand michel avait de si important à me dire. Et puis au quatorzième café, pouf ! Comme un bouchon de champ qui saute, ou de bidoche dans une dent creuse qui se barre ( je ne connais pas de meilleure jouissance ! ) le binz m'est revenu...
La Belle Hortense s'était fait la belle (chantonnez-le sur n'importe quel air, ça marche) avec un artilleur de Metz. Etait partie rejoindre James-Hartley dans l'Autre Monde...
Et là, mes petits poussins, c'est DU LOURD...

* Bernique et Roploplos.
Demain, je vous raconte rien. Faut que je réfléchisse...

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