dimanche 5 août 2012

VICTOIRE !

Le Grand Michel a grimpé sur le comptoir pour entonner la Marseillaise. Ca y est ! Le voilà médaillé ! Couvert d'honneurs, de gloire et de panneaux publicitaires ! Va pouvoir rouler des mécaniques, maté les miches de la femme à barbe et serré la louche du Président... Il y va de sa larmichette le baudet. Tu parles, récolter la one place dans la catégorie reine - Apéro Anisé sans glace et sans caouettes - c'est d'la bombe comme dirait Bachar qui lui joue dans l'épreuve " Boucherie à toute heure "...
Déjà que ce matin, il a fini au pied de l'estrade dans le concours du " Pt'it Blanc Sec du Matin " coiffé par Juju d'un quart de muscadet... Grosse déception dans le clan franchouillard... A une lichette près  le Grand il était sur le podium. Deux breloques ça ne s'était pas vu depuis Riri la Fiole qui, dans les années avant-guerre ( comme dirait Jean René ) avait raflé toutes les récompenses et  finit par une cirrhose artistique encore dans toutes les mémoires dans la finale " Un Pt'it Digo pour la route "....
- " Il est parti trop vite " a dit Maurice le chroniqueur de " Beaujolpif et Saucifflard "...
Mais le rustre a remis les macchabs à leur place comme on dit à Damas... S'est même permis d'ingérer quelques olives pimentées avant la dernière tournée... Trois mètres de pastaga en douze minutes trente, record absolu, mondial, imbattable... Que même Bacchus là-haut tirait la tronche... Frankie un adversaire méritoire venu tout droit de la " Belle de Mai " avec Escartefique élu coach de l'année a terminé dans la sciure et le dégueulis bramant qu'il voyait la Madonne... Un vrai combat ! Pas de quartier comme dit Hassad en cirant les pompes de sa grognasse !
- " C'était une épreuve de dingo... Je remercie Roger de la Maison Bibine qui m'a permis de m'entraîner correctement, la Brigade de Gendarmerie qui m'a raccompagné chez moi après moultes libations, le maire, le curé... Ma femme si compréhensive... Paul Emploi qui m'a donné du temps à perdre...  Mes sponsors et Monsieur Pagnol qui n'y est pour rien mais que j'aime quand même " a dit notre héros national en buvant le coup de l'étrier....
Bon. Faut vous dire quand même, après la grande fiesta, tout le monde rentrera dans son gourbi et oubliera le feu de camp... Fini les agapes, les embrassades et les pirouettes entre deux feux d'artifice... C'est comme ça, j'y peux rien...
Ca me rappelle Tatane qui chaque année emmène sa Babette au commice agricole... Un  beau bestiau la Babette... Se ramasse chaque fois la cocarde... Le médaillon suprème qui consacre ses beaux gigots et ses cornes de chef de gare... Après les bises de la sous-préfete, le vin d'honneur, les félicitations du jury, le Tatane il refourgue la Babette dans la camionnette et s'en va aux putes...
Qu'est-ce que je peux dire de plus... C'est le temps qui passe... On oublie tout...

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