CHRONIQUE LE TEMPS

Au vu de cette foto ( je l'ai déjà dit, je fais ce que je veux avec l'aurtograffe ), envoyée par un correspondant de l'étranger ( l'étranger se situant pour moi juste à la sortie de St Claude après le Grand Casino NDL ) j'imagine un gros bouquin de souvenirs, deux tomes facile...

Un jeu de piste, une course d'orientation plutôt... Un machin comme dans les archives de guerre de l'Ina où les deux oncles ( Les Tommies et les Teutons ) pointent des petits drapeaux sur les pays à qui ils promettent de casser la margoulette...Tu plantes ta punaise mettons dans la salle municipale d'un bled paumé du pays sur les coups de Vingt et une heure... Y'a un grand gonze à la barbe fleurie, coiffé d'une gapette gavrochienne, qui chante des chansons de Bruand, accompagné d'un pt'it noiraud qui tape sur une batterie ignorant qu'Elvin Jones existe... A partir de ce moment là, t'as plus qu'a faire défiler les bobines... T'extrapaul ( McCartney ) et tu t'aperçois que t'auras jamais assez de punaises pour faire le tour de l'histoire... Que deux tomes de papelard, ça va faire juste... Va falloir renouveler le stock de bûchettes...  C'est l'âge qui veut ça...T'empile tellement de bois devant la cambuse que tu peux plus ouvrir la lourde... Tu passes tellement vite d'un " Château l'Autre " que tu zappes les noms, les silhouettes, les rencontres... Les souvenances c'est comme les pt'it coudes dans une minestrone , ça se balade dans le bouillon... Surtout que, comme un benêt, t'as pas pris de notes... T'as fais confiance à ta cervelle qui, aujourd'hui fait des fils comme la tome fraîche dans l'aligot... Alors ça complique...
" J'ai bien connu le père " comme on dit au café du commerce ou dans les granges à foin de l'hémisphère sud ( je sais ça veut rien dire, mais je trouve sabot )... Gagnait sa croûte à sculpter des têtes de malandrins que tu savais jamais si c'était Vercingétorissque ou Arnold le Viking... L'avait une passion pour Thor et tout le tralala des dieux nordiques - Les mitologis toutes brindzingues... Et un goût certain pour le whisssky qu'on sirotaient tous les soirs après que l'on eût changé de région... ( Là, je saute des cases, j'avance les aiguilles ça devient longuet ). On s'est frottés quelques années à discutailler et à brailler Tata Yéyé dans les bistrots... Des tranches de rigolade qu'on s'est groinfré comme des morts de faim... Après le manège y tourne, et la queue du mickey ( Jean Vautrin ) se balade toujours au-dessus des chevaux de bois...
Une chose est sûre, c'est lui qui a donné le goût de la sculpture à sa bambinette... Et cà a l'air de lui réussir à la gamine...
Demain, je vous parlerai d'autres gredins avec je faisais la foire ( bestiaux, matériel agricole )... Si j'ai assez de punaises et si je retrouve les fiches que j'ai égaré dans les grands déménagements des années quatre-vingt dix...
De notre envoyé spécial à Mémoirville.