vendredi 31 mai 2013

SACRE TONTON !

Restons si vous le voulez bien dans les années 1900. Si vous ça vous chagrine, sautez cette chronique, passez à la suivante... Mais ne venez pas pleurnicher après qu'on vous a rien dit...
Mettons que l'on soit en Décembre. Il fait un beau soleil, mais on se gèle les glaouis dans la capitale. Les rapins dévalent la butte en gueulant leurs insanités habituelles... Pablo l'Espingouin allume son fourneau ( Je sais j'ai vu des photos de Brassaï... La Kulture mes chéris, la Kulture... ) en pensant que des bonnes femmes à gros panards et à têtes carrées ça pourrait rapporter gros... Mieux que les donzelles de Modi,  qui à ct'heure doit cuver sa bibine à la Coupole...
" Bon Dieu... Mais c'est bien sûr... " s'écrie l'Ibérique en marinière, devançant en cela Raymond Souplex qui quelques décennies plus tard ravira nos écrans ( Je suis pas certain qu'il ait dit ça, mais vous comprenez l'Oteur fait ce qu'il veut...) faut laisser tomber les danseuses et les arlequins...
" Voy a dijubar cubos " Ben oui... Y se parle en espagnol l'artiste quand il est seul avec ses pinceaux... S'il avait été teuton ou chinois, je vous l'aurais fait dans la langue, toujours au plus près de la réalité, c'est dans le contrat... Il a quitté Franco et ses corridas, c'est déjà pas si mal... Y se prépare à Guernica sans le savoir... L'histoire est troublante quand même... Bref, pour en revenir à nos pépins, Pablo se dit qu'un peu de beurre c'est pas si mal sur la tartine et que s'il peut révolutionner la peinture, y va pas se gêner...Faut que j'en parle à Paulo, à Dongen et au Douanier ( Voir Compagnie Créole ), ça nous fera une petite engueulade en attendant le casse-croûte..
Un peu plus loin, au 22 de la rue des Saules, le Lapin Agile roupille encore... Avec ses noubas nocturnes où toute la faune se pique la ruche en braillant les chansons d'Aristide, vous admettrez qu'il a droit à une grasse mat...Faut nettoyer les mègotiers, le dégueulis dans la sciure, refaire le plein de " Verte " et penser à interdire l'entrée du cabaret à ce voyou de Jules Lefroy qu'a si mauvais caractère...
Ce même apache qui trouera le ventre de Rose Tournelle, une gigolette toute mignonne qui voulait pas aller aux asperges la nuit prochaine au coin dl'a Basilique... Le coup de surin fatal...
" Quand ils l'ont couché sur la planche, elle était toute blanche..." Le père Bruant en fera une chanson qui traversera le siècle et qu'on réclamait à mon tonton Lucien à la fin des banquets enfumés de cigares et de digos... Le quel entre deux hoquets entamait son air préféré sous les applaudissements de la foule en goguette qui lui prédisait une belle carrière sur les planches de " Trente Six Chandelles "....
Sacré tonton ! Tu l'aimais bien la Rue Saint-Vincent, même si t'as jamais mis les pieds à Montmartre...

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